vendredi 18 janvier 2019

Comment réagit-on quand son enfant est victime de harcèlement scolaire ? Des mamans se confient...

https://www.parentpontivy.com/2019/01/comment-reagit-ton-quand-son-enfant-est.html

Ma prise de conscience commence un matin sur un forum, cette phrase choc d'une maman au bord du vide "aujourd'hui, je déteste un enfant de 5 ans, je suis un monstre"... D’où viennent ces mots, mon dieu ! Que ce passe t'il dans la vie de cette maman ? On discute, je comprends...

Avertissement, ces récits sont les mots des mamans, je n'ai synthétisé que la description des situations de harcèlement, car je ne souhaite parler que de l'impact sur les familles, je rappelle que ces personnes ont souffert et parfois souffre encore, je vous demande donc de traiter leurs récits avec respect. Les noms ont pu être changés pour respecter l'anonymat.


La haine de Miryam (la maman du forum)


Myriam a 28 ans, sa fille est victime de harcèlement scolaire, brimades, injures, moquerie, son bourreau, à 5 ans, un an de moins qu'elle...

Mais comment cette situation peut, elle continuer ? Myriam raconte, "j'avais pris ça pour des chamailles, mais un jour, à table, comme ça ! Sans prévenir, ma fille nous demande,si la vie ça vas être encore long ? 


Je me glace, je meurs à l'intérieur en une seconde, "Avec ces mots la petite lui raconte son enfer, Miryam s'effondre...
"il y a d'abord eu cette inconnue, ma tête blonde n'est pas une victime, non, c'est qui cette gamine ? Et puis la haine qui grandit à chaque mot de ma fille, il me mord, il se moque de mes lunettes, j'ai peur tout le temps, je veux qu'il arrête... 

Bien sur j'ai réagis et on a été voir la maitresse, l’école est grande et ils ont changer ce petit monstre de classe( sur demande de ces parents...)

Mais mon histoire ne s'arrête pas là... Non maintenant à chaque fois que je vois cet enfant, un tout petit quoi! la haine monte en moi ! Je déteste ce gosse, il a fait du mal à ma fille. Et évidemment, je me déteste moi de le détester...
 

La colère d'une amie


L'une de mes amies a répondu à mon appel, finalement même proche de moi ces situations sont nombreuses, cela m'a permis de recueillir l'un des témoignages en direct et de mieux comprendre.
 

La fille de Théa subit un harcèlement, verbal et physique au sein de son école primaire. 
 
"Je suis en colère" Je vous assure que ces mots ne sont pas habituels dans la bouche de cette jeune maman. 
Théa a deux enfants, sa fille subit un harcèlement depuis déjà de longs mois, elle me raconte sa souffrance. 
"Oui, je suis en colère, d'abord contre moi, j'ai rien vu, en fait, je ne voulais pas voir, ne pas croire" 
Pourtant le soir sa fille s'effondre, avant chaque jour d'école elle est malade. Théa comprend et accepte la situation : sa fille subit un harcèlement "Maintenant, je suis obligé d'agir, si je ne fait rien, je suis coupable, je ne peux pas contourner ce problème. 
Pourtant, j'ai peur, que ce que j'ai choisis de faire empire la situation, que ma fille subisse des représailles, de la part de ces harceleurs, et même de la part du corps enseignant" 
"Je n'en veux pas au gamin, mais je voudrais qu'il arrête bien sûr, mais surtout qu'il s'excuse, devant les autres."

"Aujourd'hui, je vois mon conjoint bouleversé, mon plus petit ne comprend pas, mais soutient sa sœur, ma famille souffre en même temps que notre fille."

 

Orni, cette maman qui travaillait en école


Orni est une maman qui a travaillé auprès d'enfant, son fils aussi compte parmi les victimes de harcèlements, cette situation à même impactée sa cariere. 
 "Pour moi, je pense que l'enfant en lui-même ne naît pas méchant, mais le deviens sous formatage des parents, mon enfant à subit du harcèlement et je suis persuadé que tout cela venait des parents."

"Et à force d'avoir les oreilles bien ouvertes, j'ai compris beaucoup de choses de la part de certains parents qui par jalousie de mon mode de vie et réussite à tout reporter en gros sur mon enfant, même le monde enseignant m'a fortement déçu de part leur façon de faire"
"Les enfants de ces parents s'en prenaient à mon enfant sous différentes formes de harcèlement. Les parents faisant partie des ogecs ou appel ont même réussient lorsque mon enfant s'est retrouvé au collège à faire en sorte de retourner les têtes de certaines personnes du corps enseignant même la direction de ce collège mon enfant à loupé à plusieurs reprises les court étant mal et moi, je le vivais très mal aussi.
Aujourd'hui, je suis sortie du système scolaire. Je travaille toujours auprès d'enfants, mais plus en école et franchement, je n'y retournerai jamais."

 

 Estelle, sa culpabilité face à la situation.


Estelle est une maman qui m'a envoyé son témoignage par internet, ce qui m'a frappé dans son récit, c'est la culpabilité qu'elle ressent

"On a vécu le harcèlement avec notre ainée, en CM2, elle a été harcelée par un gamin, tout au long de l'année scolaire. On a fait l'erreur et on s'en veut terriblement, d'avoir fait confiance à l'école, de ne pas avoir su assez épauler notre fille, de pas assez prendre en compte ses dires. De petits mots désagréables, c'est passé a monter la classe contre elle, une grande fille qui se renfermait, une grande fille triste.

En décembre, j'ai rencontré l'école, et la douche froide, ils m'ont servis un discours me disant "ah, mais non, il ne faut pas abuser, le pauvre a une histoire difficile" et autre violons. Sauf que là, on a décidé de ne pas se laisser faire, donc j'étais sur le dos de l'école à chaque incartade du jeune homme. (Insultes, menaces, rumeurs, .... Le "pompon" ayant été menacé de ma fille de la tuer en lui serrant l'arrière du coup)

J'étais perdue, on ne savait pas comment aider notre fille, elle a trouvé du soutien auprès de son professeur de CM1 qui recadrait le harceleur a chaque fois que nécessaire.

J'étais perdue, on ne savait pas comment aider notre fille, elle a trouvé du soutien auprès de son professeur de CM1 qui recadrait le harceleur a chaque fois que nécessaire. Au collège, ils n'étaient pas dans la même classe, mais prenaient le bus ensemble, en novembre nous avons changé notre fille de collège, son harceleur recommençant petit à petit son "travail". 


Au jour d'aujourd'hui, je regrette terriblement de ne pas avoir réagir plus fort, plus vite, et que l'école n'ai pas sue gérer le souci. Nous sommes actuellement sur le qui-vive et je démarre au quart de tour si besoin. Elle est en 5e aujourd'hui, tout roule, un garçon de sa classe a tenté de l'intimider et commencer à la harceler, j'ai réagi immédiatement, contacter la prof principale et CPE, attendu d'elles une réaction immédiate, il y a eu, une vraie écoute, des actions concrètes, une attention toujours constante au comportement de cet enfant vis a vis de ma fille. Bref, on s'est senti soutenu.



Cette maman qui a tout fait pour sensibiliser

Je termine cet article avec le témoignage d'une autre blogueuse qui a fait tout ce qu'elle pouvait pour sensibiliser les gens au harcèlement scolaire. Suite au calvaire de son fils...
 
Mon ainé à été harcelé pendant son année de CE2, il avait donc 8 ans. Çà a commencé par des insultes, puis des bousculades pour finir par des coups.
Dès octobre, l'école était au courant des insultes et menaces. Le directeur m'a dit "Oui, on est au courant, on gère la situation. Mais aussi, Hugo a tendance à rester à l'écart alors c'est normal que les autres l'embêtent". J'ai été dans une fureur noire d'entendre ça, dit devant mon fils en plus. Au point de dire à mon fils "Tu, vois Hugo, même les adultes peuvent dire de la merde, comme ton directeur. Qui va donc s'excuser, car ce n'est absolument pas de ta faute si les autres enfants viennent t'embêter". Rien n'a été fait, malgré mes multiples alertes sur le sujet.
En février, Hugo a carrément été agressé. . Le lendemain, nous avons été déposés une main courante au commissariat puis faire constater les lésions à l'hôpital.

Hugo a été suivi pendant toute cette période par une psy qui lui a diagnostiqué une dépression nerveuse et a voulu le mettre sous traitement. Ce que j'ai refusé. Hors de question de donner des médicaments pour qu'il puisse aller à l'école qui est la source du problème. Le directeur a très mal pris ma main courante. Il a accusé Hugo de mentir, d'exagérer.... Qu'il fallait qu'il apprenne à se défendre, que je ne serais pas toujours derrière lui...
Que je faisais des montagnes de taquineries d'enfants...

Devant ce manque flagrant de prise en compte du problème, j'ai déscolarise temporairement mon fils en avertissant l'inspection académique et la mairie qu'il ne retournerait pas à l'école tant que sa sécurité n'y était pas assuré.

Dans le même temps, j'ai fait des articles de blog qui ont été largement partagés, au point que le directeur a été suspendu puis transférer l'année suivante.
Je me suis sentie souvent peu écoutée, voir ridiculisée. Ils ont eu tendance à minimiser la gravité de la chose, à vouloir me faire taire.C'est stressant parce que tu sais que plus tu vas monter au créneau, plus il y a des risques que ça retombe sur ton enfant. Sachant que j'en avais trois dans cette école.
Beaucoup de colère aussi... Parce que personne ne fait rien, ni ne sait vraiment quoi faire. Virer les coupables ? Pourquoi faire....
Il a fallu que nous changions mon fils d'école, et ça, c'est inadmissible qu'on en arrive à devoir fuir alors que c'est lui la victime.

Je m'en suis voulu énormément de ne pas avoir pu l'aider plus. De ne pas avoir fait plus tôt. Personne ne s'est jamais inquiété de comment, mon fils vivait les choses. Même 4 ans après, rien que d'y repenser, je suis dans une colère noire et avec l'envie de pleurer
(retrouve tout les articles de mère débordée ici )

Pour finir, je vous mets le lien de l'association Marcel Ment, qui saura vous aider si vous vivez ou êtes témoin d'une situation similaire, si certaines personnes veulent poursuivent ce fil de témoignage afin que d'autres mamans ne se sentent pas seules face a leurs émotions les commentaires sont ici pour cela.